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Kamala Harris : Une Politicienne de l’Extrême Droite Répressive

Alors que les libéraux “progressistes” chantent “Go Reine !!” en soutien à Kamala Harris, il est crucial de rappeler que cette figure politique, célébrée pour ses accomplissements historiques, porte également un lourd fardeau de politiques ultra-répressives et de décisions controversées.
Pour nous, personnes humanistes, Harris incarne une forme d’extrême droite répressive, dissimulée sous une façade progressiste.

Cet article ne prétend pas couvrir l’intégralité des errements de Kamala Harris, mais en présente quelques exemples contextuels pour donner une idée de sa vision politique et de son impact.

Une extrapunitivité à tout-va

Sur-Punitivité et Criminalisation des Familles

Kamala Harris
Kamala Harris, juin 2024. (Crédit : AP Photo/Susan Walsh)

En 2010, Kamala Harris a mis en place un programme contre l’absentéisme scolaire, visant à tenir les parents légalement responsables de la fréquentation scolaire de leurs enfants. Cette approche a conduit à la condamnation et à l’emprisonnement de plusieurs parents, aggravant les difficultés des familles les plus vulnérables. Les critiques soulignent que cette politique criminalise plutôt que de soutenir ces familles, exacerbant ainsi les inégalités existantes.

Harris a défendu l’utilisation de la peine de mort, faisant appel d’une décision fédérale visant à la déclarer inconstitutionnelle.

Ces actions, ainsi que celles évoquées plus bas dans l’article, montrent une inclinaison marquée pour une justice extrapunitive, en contradiction avec les valeurs de réformes progressistes et humanistes du parti démocrate.

Sources :
Biography of Kamala Harris – ThoughtCo,
Kamala Harris – Wikipedia,
Kamala Harris – Britannica

Incarcération Massive

Criminalisation Disproportionnée des Personnes Noires

Sous la direction de Harris, la Californie a maintenu une politique stricte en matière de consommation d’alcool et de cannabis, contribuant à l’incarcération massive des personnes noires et latinos pour des infractions mineures liées au cannabis et aux drogues. Ces politiques ont eu des conséquences dévastatrices sur l’état de santé de ces personnes, avec un refus systématique de prise en compte de leur dépendance à la drogue et une politique uniquement coercitive.

Les condamnations à des peines de prison, des amendes élevées et un casier judiciaire pour des infractions liées au cannabis entraînent des impacts significatifs qui nuisent aux perspectives d’emploi, de logement et d’éducation. Pour les communautés noires, ces arrestations massives contribuent à un cycle de pauvreté et de marginalisation systémique.

Les critiques de Harris soulignent que ses politiques reflètent une approche punitive qui ignore les causes profondes de la consommation de drogue et offrent peu de solutions de réhabilitation.

Sources :
Kamala Harris – Wikipedia,
Biography of Kamala Harris – ThoughtCo,
Electoral History of Kamala Harris – Wikipedia

Le Concept de “Fermer la Porte Derrière Soi”

Le concept de “fermer la porte derrière soi” décrit les actions de ceux qui, après avoir atteint un but, mettent en place des mesures pour empêcher d’autres de suivre le même chemin. Ce comportement est souvent observé chez des individus ou des groupes qui ont surmonté des obstacles, mais qui, une fois en position de pouvoir, soutiennent des politiques qui maintiennent ces obstacles pour les autres.

Ce phénomène se retrouve notamment chez les latinos américains qui votent massivement pour Trump pour empêcher que d’autres latinos, même fuyant la guerre, arrivent aux USA.

Harris et le “Fermer la Porte Derrière Soi”

Kamala Harris, en tant que femme racisée et sud-asiatique ayant réussi à gravir les échelons du pouvoir, incarne de nombreuses réussites inspirantes. Cependant, ses politiques ultra-répressives peuvent être vues comme des exemples de ce concept. En tant que procureure, Harris a soutenu des politiques de sur-punitivité qui ont touché de manière disproportionnée les communautés noires et pauvres, des groupes auxquels elle appartient elle-même par ses origines. Plutôt que de promouvoir des réformes facilitant le chemin pour d’autres, elle a défendu des systèmes répressifs, fermant ainsi la porte derrière elle.

Sources :
Kamala Harris – Wikipedia,
Biography of Kamala Harris – ThoughtCo

Soutien à Benyamin Netanyahou et Implication dans le Conflit Israélo-Palestinien

En tant que vice-présidente, Harris a soutenu et promu l’approche génocido-compatible du gouvernement de Benyamin Netanyahou sur la Palestine. Continuant de fournir une aide militaire significative au gouvernement d’Israël et utilisant le veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher des sanctions contre le gouvernement de Benyamin Netanyahou. Ce soutien a été critiqué pour avoir exacerbé le conflit et contribué aux souffrances des Palestiniens, avec des rapports indiquant des dizaines de milliers de morts et des risques de pertes encore plus élevées liées à ces prises de position.

Sources :
Kamala Harris – Britannica,
Kamala Harris – Wikipedia

Dissonances avec les valeurs Progressistes et Démocrates

Malgré certains accomplissements progressistes, Harris a adopté des positions ambiguës sur l’immigration, soutenant des mesures de contrôle strictes et la défense des agences fédérales impliquées dans la déportation de personne exilées. Ses relations étroites avec les grandes entreprises et les groupes de lobbying, ainsi que son soutien à des budgets militaires élevés, contrastent largement avec ses positions sur les dépenses sociales et les réformes de la justice pénale.

Positions sur les systèmes électoraux

Harris a souvent été critiquée pour ses positions perçues comme non-démocratiques. Elle a résisté à des réformes du système législatif qui auraient pu réduire les inégalités électorales, préférant maintenir le statu quo. Contrairement à certains membres de son parti, Harris a soutenu le système des “grands électeurs”, malgré les critiques croissantes et les appels à le remplacer par un vote populaire plus direct. Ce soutien permet de préserver les avantages institutionnels existants, souvent au détriment des minorités et des groupes marginalisés. Harris a été accusée de fermer les yeux sur les inégalités de vote, contribuant ainsi à des systèmes électoraux qui favorisent les élites et les intérêts établis.

Cette situation est perçue comme un obstacle à une plus grande participation démocratique et à une véritable justice électorale. En résistant aux réformes progressistes, Harris est vue comme défendant un système qui perpétue les déséquilibres de pouvoir, limitant ainsi les possibilités de changement systémique et de représentation équitable pour tous les citoyens américains.

Relations avec les Entreprises et les Lobbys

Kamala Harris entretient des relations étroites avec plusieurs grandes entreprises et groupes de lobbying. Pendant ses campagnes électorales et ses mandats, elle a reçu des contributions significatives de la part de ces entités, ce qui a parfois suscité des critiques sur son indépendance et son impartialité. Les grandes entreprises du secteur technologique et financier, en particulier, ont été parmi ses principaux donateurs. Ces liens ont alimenté les débats sur la manière dont ces relations peuvent influencer ses décisions politiques et ses priorités législatives.

Positions Ultra-Libérales

Kamala Harris, bien que perçue comme progressiste, a exprimé des positions qui résonnent avec une philosophie économique très libérale. Elle a souvent mis l’accent sur la “valeur travail” et la “responsabilité individuelle”, des thèmes typiquement associés à la droite politique. Harris a soutenu des politiques favorisant les fonds de pension et les investissements financiers, tout en s’opposant à des mesures de sécurité sociale universelle et à des droits sociaux étendus. Ces positions soulignent son alignement avec une vision économique pro-entreprise et moins interventionniste, contrastant avec les idéaux progressistes d’une partie du parti démocrate prônant une protection sociale plus robuste.

Positions sur les Armes et la Justice

Kamala Harris a maintenu des positions controversées sur le contrôle des armes et la justice. En tant que procureure générale de Californie, elle a soutenu des politiques pro-armes à feu et a souvent pris des décisions favorisant les propriétaires d’armes et les intérêts des personnes possédantes et blanches. Sa justice pénale a été accusée de discriminer les communautés racisées, en favorisant les propriétaires et les bourgeois blancs. Ces actions ont renforcé l’image d’une justice biaisée et inéquitable, exacerbant les tensions raciales et sociales.

Sources :
Kamala Harris – The White House,
Kamala Harris – Wikipedia,
Biography of Kamala Harris – ThoughtCo,
Electoral History of Kamala Harris – Wikipedia

Conclusion

Kamala Harris est une figure politique complexe dont le bilan est marqué par des contradictions significatives. Son soutien à la peine de mort, sa gestion controversée des crises policières, son approche punitive en matière de justice pénale et ses relations avec les grandes entreprises et les intérêts financiers soulignent une tendance à la répression et à la sur-punitivité. Pour les électeurs de gauche et les militants progressistes, ces actions sont en contradiction avec les valeurs politiques que le parti démocrate prétend incarner.

Conclusion de Science Politique

En science politique, il est souvent observé que “les électeurs préfèrent l’original à la copie”. En d’autres termes, promouvoir des politiques républicaines tout en se présentant comme démocrate ne fait que renforcer les républicains, car les électeurs optent pour le parti qui représente authentiquement ces idées. Cette stratégie ne conduit qu’à un faible report de voix et décourage même les électeurs potentiels du parti démocrate. En n’adhérant pas aux valeurs humanistes et progressistes du programme démocrate, on éloigne les électeurs qui cherchent une véritable alternative.

À long terme, cette approche est perdante, car elle promeut les idées de l’adversaire et sape les fondements du parti démocrate. Pour être efficace et attirer un large électorat, le parti démocrate doit être authentique et valoriser et considérer toutes ses tendances internes, plutôt que d’ignorer ou de mépriser une partie de ses membres. Harris, en ignorant ces dynamiques, compromet l’adhésion des démocrates à sa candidature présidentielle.

Bien que Trump et son programme soient des adversaires évidents pour tout humaniste, cela n’empêche pas d’être critique envers Harris et ses positions. Une véritable alternative démocrate devrait embrasser pleinement les valeurs humanistes et progressistes pour mobiliser un électorat diversifié et engagé. Alexandria Ocasio-Cortez par exemple incarne ces valeurs tout en ayant une certaine traction chez les démocrates. Au delà des noms le parti démocrate doit s’appuyer sur des idées et des positions humanistes, et non pas sur une personnification du candidat. C’est d’ailleurs cette position sur des valeurs (sécurité sociale pour tous, paix, retraite…) plus que sur un candidat qui a permis au camp démocrate dans son ensemble d’emporter les élections qui ont institué Barack Obama en 2008 et en 2012.

 

Sources

Sources en Français

Sources en Anglais

Photographe - Pilote de drone